Au commencement, Internet a été pensé pour que chaque utilisateur du réseau puisse en être acteur. Par exemple, la plupart des entreprises avaient leur propre système d'envoi et réception d'e-mail : même si Google, Microsoft et Yahoo étaient hors service, ils pouvaient recevoir, consulter et envoyer des e-mails. Depuis quelques années, la situation change.

La centralisation d'Internet

Vous l'avez probablement remarqué : de plus en plus de grandes entreprises du net proposent une telle quantité de services, parfois gratuitement ou presque, qu'il est possible que votre consommation d'internet soit limitée à cette entreprise seule. Par exemple, sans quitter les serveurs de Google, vous pouvez jouer à des jeux vidéos, regarder des films, écouter de la musique, travailler, lire des publications scientifiques, traduire des documents, consulter des cartes, visiter le monde, vous distraire sur YouTube, envoyer et recevoir des e-mails, discuter avec des proches, faire la promotion de votre entreprise, etc. C'est très pratique : pas besoin de chercher une société de confiance pour chaque nouveau besoin, tout existe déjà sur les sites que vous connaissez.

La conséquence directe est qu'aujourd'hui, une panne informatique de quelques heures du réseau de l'une de ces sociétés a des répercussions internationales : si Meta, la société qui administre Facebook, WhatsApp et Instagram, connait une panne (comme c'est arrivé il y a quelques mois), des millions d'individus sont coupés de tous leurs moyens de communication, alors qu'ils ont encore accès à tout le reste d'Internet. C'est aussi arrivé il y a quelque temps : imaginez que Google perde toutes les données relatives à l'un de ses clients : ses e-mails, ses documents de travail, ses photos, tout ce qu'il a stocké sur le cloud… C'est l'équivalent d'un incendie domestique.

Cette concentration confère une responsabilité énorme à ces entreprises, mais aussi un pouvoir presque équivalent à un état : quelle que soit la loi de votre pays, si Meta décide de censurer une thématique sur Instagram, Facebook et WhatsApp, ses milliards d'utilisateurs n'auront pas d'autre choix que d'accepter cette censure, exactement comme si un pays appliquait une nouvelle loi. 

Parmi les exemples concrets, si vous voulez faire de la prévention autours du cancer du sein, parler de transidentité, de médecine, de mode, d'éducation sexuelle, de tatouage, d'histoire de l'art ou de biologie, vous devrez apprendre à le faire sans montrer de téton féminin ni d'organe sexuels. Plusieurs comptes Instagram ont été supprimés simplement après avoir publié L'origine du Monde de Gustave Courbet, une peinture majeure du XIXᵉ siècle représentant un nu qui a bouleversé les mœurs jusqu'à aujourd'hui, étudiée dans toutes les classes d'histoire de l'art et exposée au Musée d'Orsay à Paris.

Autre cas concret : il y a quelques mois, un père de famille a non seulement perdu son compte Google contenant toutes ses données et son abonnement téléphonique (aux USA, Google est aussi opérateur mobile), mais a en plus fait l'objet d'une enquête de police pour pédopornographie. Pourquoi ? Son médecin lui a demandé une photo de l'affection pénienne de son enfant.

Chacune de ces grosses entreprises devant faire face sans arrêt à des milliards de requêtes par jour, elles ont besoin d'infrastructures extrêmement lourdes et consommatrices. Là où un petit service à destination de quelques milliers de personnes peut tenir sur deux ordinateurs, une mégastructure Cloud nécessite plusieurs immeubles, remplis de serveurs refroidis par des climatisations colossales, consommant plus d'électricité qu'une ville entière.

Enfin, comme la plupart de ces services ne sont pas le cœur d'activité des entreprises qui les proposent, il suffit d'une baisse de rentabilité de l'un d'eux ou d'une réaffectation des équipes pour que celui-ci disparaisse sans contrepartie. Vous avez souscrit à Amazon Prime pour utiliser le service de stockage de fichier Amazon Drive ? Il ferme bientôt, vos fichiers seront supprimés dans quelques mois et l'abonnement Prime augmente. Tant pis.

Décentralisation

Une idée pour éviter d'être face à une catastrophe causée par un géant du net consiste simplement à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Concrètement, remplacer une grosse plate-forme ou un abonnement multi-services par les prestations d'une société locale peut représenter une sécurité supplémentaire, parfois une économie et souvent un bienfait pour l'environnement et l'économie de votre région.

Ceci dit, si vous lisez ce blog, vous avez déjà commencé la démarche : en créant un site web sur OnlineCreation.me, vous présentez votre projet de manière décentralisée. Votre visiteur n'a pas besoin d'être inscrit à Facebook, avoir un compte Instagram, un identifiant Microsoft pour vous joindre, un simple accès à Internet suffit. 

Grâce à ce principe de décentralisation, votre site est à vous. Tout ce que vous avez besoin de respecter, c'est la loi, pas les caprices puritains d'une société qui ne partage pas votre culture. Vous pouvez publier ce que vous voulez, avec l'apparence que vous voulez. 

Ce n'est pas tout : OnlineCreation.me est le service principal proposé par la société OnlineCreation, qui fera donc tout pour maintenir OnlineCreation.me autant que possible, avec un service le plus qualitatif possible, les tarifs les plus compétitifs possible et un véritable support technique proche de vous, qui parle votre langue. Inutile de dire que notre infrastructure est très loin d'être celle d'Apple ou de Microsoft : les serveurs sont en France et les choix matériels visent une sobriété maximale.

Mais surtout, votre site est à vous : lorsque vous y publiez du contenu, vous travaillez pour vous, vous ne travaillez pas à enrichir une plateforme centrale. Vous décidez du parcours du visiteur et de ce qu'il peut consulter : pas de contenu parasite, pas de suggestion de site concurrent, votre visiteur est chez vous et vous pouvez tout mettre en œuvre pour qu'il y reste. Selon ce principe de base d'Internet, même si Facebook, Google, Amazon, Microsoft et Apple sont en panne, votre site fonctionnera toujours.

Et vous, quels services de ces grandes entreprises utilisez-vous ? Pensez-vous changer ?